Revenir aux essentiels quand on est une femme dirigeante

Il y a eu un moment dans ma vie de dirigeante où j’ai senti que quelque chose se décalait.

Rien de spectaculaire.
Juste un léger glissement, une sensation diffuse… comme si je marchais vite, trop vite, sans regarder où j’allais vraiment.

J’avais des clients, des projets, des résultats.
Mon business tournait.

Mais intérieurement, ça devenait flou.

Je me levais le matin avec l’impression d’être déjà en retard sur ma propre journée.
Mon cerveau faisait du bruit.
Mon cœur avançait moins vite que mon agenda.

Et je me suis entendue penser : “Je suis en train de courir dans une direction qui n’est plus la mienne.”

Une forme d’essoufflement lucide, silencieux, presque élégant.

Le genre de fatigue qu’on ne montre pas… mais qu’on ressent dans tout son corps.

Pourquoi on s’éloigne des essentiels

Ce n’est jamais soudain.
C’est progressif.
Presque imperceptible.

On commence par dire oui “parce que c’est une opportunité”.
Puis par accepter un rythme “parce que tout le monde fait comme ça”.
Puis par enchaîner “parce que si tu ralentis, tu perds”.

Et petit à petit, sans s’en rendre compte, on devient cette version de nous qui coche toutes les cases… mais qui ne s’écoute plus vraiment.

On porte la charge mentale du business, celle de la vie personnelle, celle des autres, celle qu’on fabrique nous-mêmes, et on continue d’avancer, parce que c’est ce qu’on a toujours fait.

On devient la femme forte que tout le monde admire… et pourtant, à l’intérieur, on sait qu’on s’est un peu oubliée en route.

Ce que ça coûte vraiment

Se perdre dans l’agitation a un prix.
La fatigue émotionnelle. 


Celle qui brouille les décisions.
Qui éteint l’intuition.
Qui rend tout lourd.

Tu continues d’avancer, mais tu n’es plus dedans.
Tu perds l’envie. Le sens.

Tu te surprends à exécuter.
À faire “parce qu’il faut”.

À cocher des tâches qui ne te nourrissent plus du tout.

Et un jour, tu te dis : “Je réussis… mais je ne me sens pas alignée.”

C’est ce décalage-là qui fait le plus mal.

Comment revenir à l’essentiel

Voici ce qui m’a réellement ramenée à moi.

 

1. J’ai recréé du silence autour de moi

Pas un silence de méditation.
Un silence de vérité.
Un moment où j’ai arrêté de consommer des contenus, d’écouter les autres, de répondre, d’être disponible.

Juste moi.
Face à ce que je ressentais.

C’est fou comme, quand le bruit s’arrête, la clarté revient.

2. J’ai écouté mon corps

C’est lui qui avait raison depuis le début.

Il me l’avait dit : à travers la tension dans la nuque, le souffle court, la fatigue au réveil, l’impatience inhabituelle.

Je l’ai laissé parler.
Quand ton corps te retrouve, ta tête se pose.

3. J’ai fait l’inventaire

Un inventaire.

Qu’est-ce qui me nourrit ? Qu’est-ce qui m’épuise ?

Et là, j’ai vu noir sur blanc combien de choses je faisais “pour être une bonne dirigeante”.

Cet inventaire a été un déclic.
La clarté est revenue d’un coup.

4. J’ai posé mes non-négociables

Ce que je ne voulais plus.
Ce que je voulais absolument maintenir.
Les rythmes qui me respectent.
Les collaborations qui me font vibrer.
Les formats qui me ressemblent.

Qand tu sais ce qui est non négociable, ta vie arrête de s’éparpiller.

C’est à ce moment que j’ai trouvé la solution qui bloquait le développement de mon cabinet de conseil Boost m yBiz

5. J’ai refondu mon business 

Ce n’était pas un pivot.
C’était un retour.
Un retour à ce qui m’avait donné envie de créer au départ.

J’ai réajusté mes offres.
Allégé mes process.
Recentré ma communication.
Retrouvé des clients qui étaient alignés avec ma façon d’être.

Et là… tout s’est remis à vibrer.

Ce retour aux essentiels n’est pas un renoncement

Ce n’est pas ralentir pour se cacher.
Ce n’est pas renoncer à l’ambition.
Ce n’est pas devenir “moins”.
C’est devenir juste.

Lucide.
Ancrée.
Présente.

C’est une reprise de pouvoir.
Un acte de souveraineté intérieure.

Parce qu’au fond, ce que j’ai découvert, c’est : Ce n’est pas que tu es fatiguée, c’est que tu es trop loin de toi-même.

Si ces mots résonnent…

Partage-les à une autre dirigeante qui a besoin de les entendre.
Parfois, il suffit d’un simple texte pour qu’une femme se redresse et se souvienne de sa valeur.

Véronique Santoro

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